Navigation de jour
Lieutenant et matelot de quart à la passerelle
Les
passerelles des ferries offrent un point de vue exceptionnel. La partie avant de la passerelle est appelée la chambre de veille. C’est dans ce secteur que le
lieutenant de quart assure la conduite du navire, assisté d’un
matelot chargé de la
veille visuelle. Ils passent la majeure partie de leur quart seuls à la passerelle.
Les radars et GPS aident à interpréter les observations dites « visuelles », réalisées à la jumelle ou à l’œil nu par le matelot et le lieutenant.
« L’outil majeur des officiers de quart pont, c’est la vue »
Précise un lieutenant à bord du Normandie
Aucun obstacle majeur ne figure sur la
route quasi linéaire qui relie Ouistreham et Portsmouth, cependant celle-ci n’en est pas pour autant uniforme. En effet, lorsque le ferry quitte Ouistreham, le Cotentin l’abrite dans un premier temps de la houle provenant de l’Atlantique. Une fois cette protection disparue :
« On commence à ressentir la mer »
Lieutenant à bord du Normandie.
Une
météo particuliêrement défavorable peut
contraindre le lieutenant à modifier la route suivie habituellement au profit d’un tracé plus confortable.
« Quand on a mauvais temps, on est obligé de prendre des routes un peu différentes afin que le navire souffre moins, tape moins, c’est pour le navire et le confort des passagers »
Commandant à bord du Normandie
« Si vraiment il y a du gros mauvais temps, on tire des bords un peu. Si vous avez du vent comme ça, on partira sur Barfleur par exemple de façon à revenir avec le vent un petit peu dans le cul comme on dit, pour être mieux porté »
Lieutenant à bord du Normandie
Officier de quart à la machine
Bien que les machines du
Mont-Saint-Michel et du
Normandie soient entiêrement automatisées, le choix a été fait d’assurer une
présence humaine permanente à la machine.
« Même si l’automatisation et la surveillance technique sont poussées, cela ne remplace pas le regard et le nez d’un mécanicien. Par exemple, la meilleure façon de détecter les fuites de fioul, c’est de le détecter à l’odeur ».
« Même dans le brouhaha, un bruit anormal, on le repêre »
Chef mécanicien à bord du Mont-Saint-Michel