Fabrique du Patrimoines de Normandie
Cargos et paquebots

 

De Gilles à Charles, relêve de capitaines

Relêve de capitaines
Août 2010 est une période de transition : le nouveau capitaine (Charles Ramauge, capitaine de remorqueur à Caen depuis août 2010) navigue « en doublure » avec le futur capitaine à la retraite (Gilles Lereverend, Capitaine de remorqueur à Caen, de 2001 à 2010).
« On ne transmet pas le travail de marin »
Gilles, capitaine sur le point de partir à la retraite transmet la spécificité du métier et du port à son successeur Charles, ainsi que des « petites combines » pour tirer le meilleur parti des remorqueurs. Il fait part de ses expériences, de ses propres erreurs, tout en laissant le nouveau capitaine ressentir la manœuvre lui-même « C'est un travail qu'il faut ressentir ».
Tous deux ont connu une autre expérience maritime avant d'embrasser leur carriêre au remorquage portuaire. Gilles Lereverend était officier radio à bord de pétroliers puis de paquebots. Il a ensuite navigué en tant que capitaine de premiêre classe sur les ferries. Charles Ramauge a également une expérience de l'off shore et des vedettes à passager effectuant la liaison vers les îles anglo-normandes. L'un comme l'autre se sont éloigné du long cours pour se rapprocher de leur famille.

« La fin du long cours... c'était pour essayer d'harmoniser la vie à terre ». « C'est vrai que cela a été un nouveau départ, chaque fois que j'ai changé de voie, ou de compagnie en fin de compte... On réapprend une certaine humilité parce que devant la mer de toute façon, il faut toujours être humble, il ne faut pas venir en croyant savoir tout faire ».
« Le fait de venir au remorquage dans un petit port qui a des vieux remorqueurs entre guillemets, parce qu'ils sont três bien adaptés à ce qu'ils font, moi, j'ai apprécié. Venant de bateaux três três modernes où on ne travaille qu'avec des écrans, des souris, des claviers, j'ai apprécié de travailler avec une barre en bois. Parce qu'on est plus en contact avec le bateau lui-même, c'est un contact physique qu'il n'y a pas sur les bateaux modernes où tout se fait avec l'informatique ». « Le retour à une certaine simplicité fait qu'on se sent plus en communion avec le reste de la manœuvre ».
Gilles Lereverend, capitaine de remorqueur à Caen-Ouistreham